Biographie de Jean Leloup

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Merci beaucoup à Gate pour la version de base de ce document couvrant la période 1961-1999! Texte supplémentaire par sd, ajouts et corrections par Mp³ et corrections par emsi.

1961

Jean Leclerc est né le 14 mai 1961 à Québec. Alors que Jean est à peine âgé de trois ans, la famille Leclerc (son père, professeur de physique, sa mère, prof de dessin et son frère aîné Grégoire) part pour le Togo, un minuscule pays sur la côte occidentale de l'Afrique. Premiers coopérants de l'ACDI, les Leclerc sont les premiers blancs à s'installer et à enseigner dans le village de Palimé. Dans ce petit village, il aurait été fort mal vu que des gens aussi à l'aise n'embauchent aucun domestique. Leloup grandit donc loin du téléphone et du téléviseur, sous le regard bienveillant de Grand-Jean, son gardien, Coucou, le cuisinier de la famille, et Charles, l'homme à tout faire à la voix de fausset. Vivant comme ses nouveaux amis, pieds nus et bouffant du manioc avec ses mains, petit-Jean est vite initié au tam-tam et à la danse tribale.

Jean passe cinq ans au Togo, jusqu'à l'âge de 9 ans, après quoi la famille Leclerc retourne vivre au Québec. Très vite, ce drôle de bonhomme se fait remarquer par les parents de ses nouveaux amis avec ses danses étranges. « Les voisins ont interdit à leurs enfants de me fréquenter, se rappelle-t-il, amusé. Les enfants disaient que j'étais un vicieux. Pourtant, je n'avais pas un petit spermatozoïde qui aurait pu me donner le moindre désir sexuel. » 1

À peine le temps de refaire ses racines que la petite famille rempile pour l'Algérie. Le pays ayant acquis son indépendance en 1962, un million de colons français venaient de quitter le pays, et c'est donc dans un climat explosif que Jean vivra son adolescence. « Quand tu es à Alger, à 12 ou 13 ans, sans fric, dans la bagarre et la débrouille, tes valeurs ne sont pas les mêmes que celles de l'Américain moyen. » 2

« [En Algérie], j'avais vu la guerre, le racisme, la révolution, les oreilles qu'on coupait... alors qu'ici, au Québec, les francophones parlaient des maudits anglais et de l'exploitation. » 3

Il découvre la sexualité : « C'est là aussi que j'l'ai connue / la première fille que j'l'ai perdue / la première fille que j'ai aimée / la première fille que j'l'ai caressée. » 4 Il apprend la guitare et forme son premier groupe à 12 ans. « On avait une guitare cheap et on se mettait du bleu de méthylène plein la gueule, on jouait du punk et on s'appelait les Bleu Faces! C'était après la guerre d'Algérie, il y avait beaucoup de tensions. On se faisait niaiser continuellement par des gens qui nous traitaient de sales Blancs. Du coup, on cognait deux fois plus avec la musique. » 5 Il écoute un peu de musique (Hendrix, Deep Purple, Jacques Dutronc, les Stones, les Doors) et lit énormément : Bukowski, Michaux, Poe (sur qui il composera une chanson, Edgar), Lovecraft, Voltaire et Lafontaine. « À part Charlebois, j'écoutais surtout les seventies français: Dutronc, Maxime Le Forestier... et des gens comme Bob Dylan, Jimi Hendrix et les Beatles. » 6

1976

Retour définitif au Québec en 1976. Jean, à 15 ans, vit un choc brutal. « Là-bas, on me traitait de sale Français ou de sale Blanc tout le temps. Arrivé ici, j'étais encore différent puisque j'avais un accent. Quand je ne connaissais pas un truc, je me faisais automatiquement emmerder. » 7 Jean affronte ses études avec sérieux malgré tout. Il termine son collège et passe plusieurs années à tenter d'obtenir un baccalauréat en littérature à l'Université Laval.

« Les gens sont extrêmement méchants, ils sont comme des rats. Et moi, je me faisais mordre dans chaque nouveau pays. C'est un peu à cause de ça que je me suis renfermé quand je suis arrivé ici. Ça et l'espèce de confort et d'indifférence qui régnait, alors que j'avais vu plein d'injustices en Afrique. J'en ai été profondément blessé. C'est même sans soute pour ça que je me suis mis à chanter. Parce que je ne voyais vraiment pas comment j'aurais pu travailler pour un tel système. » 8 Écoeuré, il enfile une pléiade de petits boulots : portraitiste dans la rue, peintre en bâtiment, plongeur, serveur, nègre pour un critique de livres, chercheur de fonds pour un organisme d'aide aux toxicomanes... « Je savais pas où me pitcher. Pourtant, la scène, le visuel, les costumes, la gang, c'était un concentré de tout ce que j'avais envie de faire. » 9

1983

Jean tente sa chance dans le monde du showbiz québécois. Il s'inscrit à l'édition 1983 du Festival de la chanson de Granby et y remporte les grands honneurs. Trois ans plus tard, il obtient le rôle de Ziggy dans une version relève de Starmania, aux côtés de Marie Carmen et de Marie-Denise Pelletier. « Starmania, c'était plate. Je l'ai fait pour l'argent, dit-il. Un soir, je m'ennuyais comme le Christ, je me suis fait un Mohawk sur la tête - j'avais les cheveux longs a l'époque - et j'ai fait le show comme ça. Le lendemain, je me suis fait faire la gueule par les autres parce qu'ils disaient que je leur avais volé la vedette. » En entrevue à l'émission Bon dimanche, il avoue à l'animatrice stupéfaite s'emmerder en chantant dans Starmania. « Le rock n'est pas fait pour les bons sentiments, et pas plus pour les opéras et les symphonies. »

1988

Trois autres années d'errance dans les coulisses de l'industrie du disque s'ensuivent. Pauvre comme Job, il accepte finalement un contrat pour un premier disque. Malheureusement, il n'a pas les pleins pouvoirs sur les arrangements musicaux. Soucieux de bien faire passer l'album à la radio, son producteur exige un son très rose bonbon. Détestant royalement la façon dont ses textes et sa musique ont « évolué », il accole le nom de Menteur à ce premier essai. « Les paroles de mes chansons n'ont pas changé, mais la musique est devenue toute autre chose que ce que je désirais... Question d'intégrité, il fallait bien que je trouve à manger. » 10 Plus tard, il expliquera : « Le son du Québec des années 80 était le son le plus clean de la planète. J'exagère peut-être, mais ce n'est quand même pas ici que sont nés les Sex Pistols. » Au lancement de l'album, Leloup se présente aux médias déguisé en clown, avec des hamburgers collés partout sur lui, pour protester contre la façon très « variétés », très « McDonald's » dont le disque a été arrangé. Il embobine les journalistes, leur paie la traite. Il dit, par exemple, qu'il est allé vivre au Brésil dans une ferme avec des oiseaux, qu'il a coupé la canne à sucre en Colombie, fait du surf au Chili...

La pièce Laura est choisie comme premier extrait et Jean débute modestement sa carrière à la radio. Leloup renie l'album et refuse d'en faire la promotion. À force de déclarations fracassantes et de malentendus, il est adopté par la mauvaise « gang », les intellectuels branchés. Ceci a pour résultat qu'il ne vendra que 15 000 exemplaires de Menteur en deux ans...

Les radios refusent de passer la seule pièce que Leloup assume, Printemps été, en raison des paroles, jugées vulgaires. Afin de contourner le problème, Jean enregistre un vidéoclip pour MusiquePlus, qui accepte de diffuser la chanson. Le vidéoclip montre Leloup, quelques compères et plusieurs consoeurs, le lendemain d'un soir de « brosse ». Le succès est instantané, on le réclame partout... mais Leloup est disparu en Europe à la recherche d'un « band » et de sa bien-aimée Isabelle, qui vient de le plaquer.

En Europe, Jean forme La sale affaire, un band mi-québécois, mi-européen. De retour au Québec, le groupe se produit aux Foufounes Électriques dans un spectacle où la défonce sonore l'emporte sur les textes, au grand malheur des intellos, qui adoraient le son du disque. « Rock de planche à laver, linéarité totale, livraison nettement inférieure au disque qu'il a renié », clament les pseudo-connaisseurs. Si la critique branchée n'apprécie pas vraiment, il en est autrement du public, qui découvre enfin un chanteur francophone capable de le faire bouger sur un rock d'enfer.

« La musique, pour moi, c'est une affirmation de moi-même, pas un drapeau, ni une religion. » 11

1990

Son deuxième album, L'amour est sans pitié, fait fureur! Isabelle et son magnifique vidéoclip, réalisé par James di Salvio, Barcelone, Nathalie : chaque titre a droit à son passage radiophonique. Été 1992, un spectacle consacrant à la fois les retrouvailles et la séparation temporaire du groupe avec son public est organisée au Spectrum. « C'est un show gratuit pour finir la tournée, avait-il annoncé en entrevue quelques jours auparavant. C'est le point final, merci, bonsoir... » 12

Enfin libéré de la pression médiatique, Leloup pourra se consacrer à son troisième disque. « J'ai assez de chansons, mais je ne veux pas que les gens aient juste un disque de plus, c'est inutile. » 13 Les nouvelles pièces seront « beaucoup plus dures » 14 , auront un fil conducteur et adopteront une forme différente de celle que prennent habituellement les chansons. « Je voudrais créer un univers beaucoup plus compact sans être à la merci de la structure couplet/refrain. » 15 L'album prévu pour janvier 1993 paraîtra finalement en octobre 1996. Entre temps, Jean expérimentera la puissance de l'argent... et la dépression.

1993

À l'automne 1993, Leloup tient le haut de l'affiche avec France d'Amour et Vilain Pingouin dans un show qui parcourt la province pour se terminer au Forum de Montréal. La tournée Rock le lait lui offre la possibilité de tester ses nouvelles compos en show. Edgar, Le monde est à pleurer, Le manoir à l'envers (qui deviendra Le castel impossible) ainsi que Faire des enfants, voici quelques-unes des pièces qu'il casse ou recasse en spectacle. La tournée, qui s'attire de bonnes critiques, s'achève, et Jean profite de la manne qui lui tombe dessus pour disparaître.

Il part en voyage avec sa blonde (une fille d'Ottawa?) et vit au gré de ses humeurs. Il couche un soir sous la tente en plein mileu de la forêt amazonienne, et le lendemain dans un hôtel de luxe à 1000 $ la nuit. « C'est weird, le succès, je pensais que ça allait être le nirvana, je me suis rendu compte que c'est plate à mort. J'ai pourtant goûté à tout ce qui nous est refusé quand on n'a pas d'argent: yoga, tennis, planche à voile... Mais le seul fun, c'est quand tu chantes tes tounes ou quand tu marches dehors et que tu regardes les arbres. C'est un métier qui favorise l'égomanie, qui te fait vivre devant ton miroir. Pas bon pour la santé mentale. C'est ce qui a transformé des gens intelligents en pauvres cons qui parlent de leur lifting à la une des magazines. » 16

Durant les trois années qui suivrent, les rumeurs les plus folles vont courir sur lui. Leloup, qui est disparu de la carte, serait devenue héroïnomane au dernier degré, schizo, parano, roulé en boule dans une chambre minable, perdu dans la poudre... On le croit la prochaine victime du Rock and Roll. « J'ai essayé de m'éclater la tête de toutes les façons, c'est vrai, mais pas d'héroïne, car j'ai un gros instinct de survie. » 17 « Faut être plus équilibré que moi pour être vraiment toxico. Moi, je sombrerais dans la folie en deux mois. C'est sûr que j'ai une tendance de ce côté-là, mais j'ai un gros instinct de survie. Je suis conscient depuis trop longtemps, depuis ma jeunesse, d'être angoissé. La drogue n'a jamais été une fin en soi, mais un exutoire parmi d'autres. J'ai essayé de calmer mes angoisses de toutes sortes de façons. En faisant du sport toute la journée, en écrivant tout le temps, en baisant non-stop, en fumant joint sur joint... Jouer de la musique, c'est la seule dope qui me va. Je suis addict de nouveaux musiciens. C'est miraculeux ce qui se passe quand deux musiciens se comprennent à travers la musique. Quand ça arrive, je me sens bien. » 18

Cassé comme un clou, couchant dans une chambre minable (où il fait froid...), il se met à composer comme un fou. Très rapidement, il se retrouve avec une soixantaine de chansons prêtes à être enregistrées. Mais ne sachant pas quelle direction musicale donner à son prochain album, il essaie différentes versions d'une même pièce avec différents musiciens.

Il part à New York avec James di Salvio, le temps d'un trip musical acid-jazz. Puis il traverse une période heavy à la Red Hot Chili Peppers, une autre hip-hop, puis une séquence plus rock'n'roll avec le guitariste Mark Lamb et, finalement, une immersion reggae. « J'étais comme un peintre qui n'arrête pas de repeindre le même tableau dans des styles différents. Il aurait pu y avoir un show à chaque rencontre de musiciens, et un disque à tous les deux ans. C'est ce j'aurais dû faire. » 19 « J'ai tété, ça n'a pas de bon sens, admet-il. J'avais un téteux en moi. J'arrivais en studio et j'étais toujours à la poursuite de la chanson suivante. J'avais l'impression que ça ne finirait jamais. » 20

N'étant plus capable d'y voir clair, il demande à cinq personnes très différentes d'écouter ses nouvelles chansons et de sélectionner celles qu'elles préfèrent. « Si j'avais eu le choix, jamais je n'aurais fait de disque, balance-t-il. Mais dans la vie, il faut que tu travailles. Moi, je me contenterais de composer et de "jammer" avec les gars. Je rêve de pouvoir chanter juste quand j'en ai envie. » 21

1996

Le personnage de Leloup lui pèse toujours autant et il envisage sérieusement de lancer son prochain disque sous son vrai nom, Jean Leclerc. Il ne ressent plus le besoin d'être constamment en démonstration. « Ça devient ridicule le vedettariat, tu sais plus si c'est ta musique ou toi qui intéresse le monde. » 22 « Quand j'ai arrêté, c'était plus la musique qui était importante, c'était mes bobettes. » 23 Il fait une apparition aux FrancoFolies de Montréal en 1996. Pas de chapeau haut-de-forme, pas de costumes multicolores, pas de queue-de-pie à motifs, pas le moindre boa autour du cou, Leloup s'est mis au naturel et fait preuve de simplicité.

Le personnage de Leloup lui pèse toujours autant et il envisage sérieusement de lancer son prochain disque sous son vrai nom, Jean Leclerc.

L'album intitulé Le Dôme voit finalement le jour en octobre, alors que plus personne n'y croyait. Les critiques et le public redécouvrent avec plaisir ce merveilleux talent. I lost my baby, chanson folk autodérisoire à souhait, est choisie comme premier extrait radiophonique. Musicalement très accessible, la chanson gravit rapidement les positions de tous les palmarès francophones de la province. Au gala de l'ADISQ, où son album, trop récent, n'est pas nominé, Jean interprète I lost my baby, puis Johnny Go, avec son nouveau groupe, qui est constitué de Marc Lamb à la guitare, d'Alexis Cochard à la basse, d'Alain Bergé à la batterie et de la choriste Monica Hynes.

Jean fait quelques concerts, puis part en France pour une tournée promotionnelle d'où il reviendra complètement épuisé. Sur ordre de son médecin, il annule tous ses spectacles pour un mois. Encore affaibli, il reprend péniblement la scène pour ce qui demeure probablement ses pires prestations. Finalement, le vrai Leloup refait son apparition en début d'été. Retentant le coup de 1990, James di Salvio, devenu depuis le Bran Man de BV3, remixte en version « dance » et tourne le clip de la pièce Johnny Go. La tournée du Dôme s'étalera sur sept mois, de juin à décembre 1997. Le Dôme se vendra à plus de 120 000 copies, le meilleur vendeur pour Leloup, et est considéré par plusieurs comme étant l'album québécois le plus original jamais enregistré.

En novembre, Jean méritera son premier Félix, celui d'auteur-compositeur de l'année, de loin le Félix le plus important, car il est remis par ses pairs de la SOCAN. Pendant le gala, il interprétera le nouveau hit de son album, Le monde est à pleurer et, avec un immense sourire, Les rats. Il composera le thème de l'émission La fin du monde est à sept heures et enregistera Forest avec son ami di Salvio pour l'album Glee de Bran Van 3000.

1998

Début 1998, après avoir tournée durant les sept derniers mois de 1997, Jean prend un repos bien mérité. Il part deux mois pour le Togo, le pays de son enfance, afin de se ressourcer et de revoir d'anciens copains, ceux qui l'ont vu grandir. Avec sa guitare pour seule compagne, il met le cap sur Lomé, la capitale du pays. Manque de chance, la ville est paralysée par une panne d'électricité depuis deux mois! Étant le seul musicien du coin à posséder une guitare acoustique, il s'installe au coin d'une rue pour jouer. «  J'avais une minute pour les faire tripper. Je me suis dit si je leur joue les chansons du Dôme ils vont s'endormir. I Lost my Baby c'était pas vraiment le meilleur truc pour me faire des amis. Alors, j'ai fait comme quand j'avais 14 ans. Inventer à mesure sur un groove simple... » 24 « C'est là que j'ai composé Voyager, Les fourmis. » En moins d'une semaine, Leloup devient le hit local. Le brigadier Zimbwae, le reggae man de l'endroit, l'invite à se joindre à son groupe. Pendant une semaine, ils tournent de bled en bled dans un camion. La vie de star à la togolaise! Des producteurs blancs vont même lui offrir un contrat de disque!

À Palimé, il retrouve la maison où il a grandi, qui est devenue un hôtel. Il revoit les personnes qui travaillaient chez lui. « Je me suis senti très jeune. Pour moi, ça a réglé de vieilles blessures. Je me suis tellement ennuyé d'eux. J'ai été content de revoir cet endroit. Je suis retourné en Afrique comme d'autres retournent en Gaspésie. C'est là d'où je viens. Dans ce pays peu industrialisé, j'ai senti les humains. Ils placotent, ils écoutent, ils déconnent moins. Je crois qu'ils sont beaucoup moins déconnectés de la vraie vie. Ce voyage a été un test pour mes chansons. Il m'a fait renier la moitié de mon album Le Dôme. Je suis un gars de party, moi, pas un "twit" de chansonnier québeçois. Je me suis dit que pour mon prochain disque, je prendrais ça simple et que je n'aurais qu'une direction: que ça groove bien. »

De retour au Québec, Jean débute une mini-tournée des festivals d'été, histoire d'étrenner ses nouvelles pièces en spectacle. De nombreuses rumeurs courent à l'effet que le prochain CD du loup sera enregistré « live ». Les spectacles du 4 et du 5 août au d'Auteuil à Québec, sont d'ailleurs enregistrés. « J'avais déjà eu l'idée de faire un "live" tout seul avec ma guitare, mais comme mon band était hot et que j'avais de nouvelles chansons, ça m'a convaincu de le faire. D'autant plus que je n'étais pas très chaud à l'idée de me retrouver en studio. C'était des shows pas mal garage, et quand on a écouté les "tapes", on a trouvé qu'il y avait du bon stock, mais que, parfois, les voix faussaient. On a réécouté tout ça sans les voix, et c'était super "tight"! C'est à ce moment qu'on a décidé de refaire les voix en studio, sauf pour certaines pièces comme Je joue de la guitare, là, je ne pouvais faire mieux. »

La pièce La vie est laide est choisie comme premier extrait radiophonique et, alors que personne ne s'y attendait vraiment, devient un hit. L'album sort en novembre et est illustré d'une photographie prise par Jean lors de son voyage au Togo. Des termitières hautes de plusieurs mètres remplacent la traditionnelle photo de l'artiste. « Le portait, ça fait juste encourager le culte de la personnalité. Y faut toujours qu'on essaie de résumer quelqu'un par un portrait. Pis j'me suis assez vu la face de toute façon! J'aimais les années 70 pour ça : les musiciens ne mettaient pas leurs faces partout, ni sur les pochettes, ni ailleurs. Je me souviens d'avoir acheté Dark Side of the Moon de Pink Floyd pour la pochette. À l'époque, on créait des concepts. Maintenant ça se limite à la face du gars ou aux implants de la fille. Une pochette devrait être la première illustration de tes rêves, de ton trip et de ton imagination. »

« La chanson pop, c'était une façon simple et accessible de gagner ma vie correctement en écrivant, et en laissant aller mon imaginaire. » 25

Leloup est choisi comme artiste du mois de décembre par MusiquePlus. Il y offre une prestation, et l'on en profite pour lui remettre un disque d'or pour Les fourmis, vendu à 50 000 copies en deux semaines seulement. La critique et les fans qualifient ce nouvel opus de génial, ce que Leloup considère comme étant nettement exagéré. « Génial... c'est un peu poussé, j'trouve. Moi, j'voulais être écrivain avant de faire de la chanson. Pis j'me suis mis à écrire des tounes parce que je pouvais vendre des disques. C'est comme un peintre qui se dit: "Y a pas grand monde qui va m'acheter une peinture à 14 000 $, ça fait que je vais vendre des posters à la place." Pour moi, la chanson, c'est ça... Et j'ai vraiment pas de honte ou de complexe par rapport à l'art populaire. La chanson pop, c'était une façon simple et accessible de gagner ma vie correctement en écrivant et en laissant aller mon imaginaire. Mais de là à me traiter de génie... J'pense surtout qu'on est dans un monde tellement plate que les gens en perdent le sens de l'humour, de la poésie et de la répartie. Moi je ne veux pas perdre ça, j'essaie de rester vigilant. Parce qu'à un moment donné, si personne se remet en question, tout le monde va chanter la même chanson. Donc, dès que t'arrives et que tu sors de l'ordinaire, y disent que c'est génial, alors que c'est simplement quelqu'un qui garde l'oeil ouvert. Pis y faut dire que les gens qui se lâchent lousse, y font pas de la chanson. Y font du théâtre...après ça, y crèvent de faim, pis y finissent par faire des téléromans et deviennent des fromages... » 26

1999

La tournée « Jean Leloup au printemps » se met en branle en mars 1999. Les salles sont pleines et des supplémentaires sont vite ajoutées à Québec et à Montréal. En introduction du spectacle, Jean apparaît sur un écran géant, livrant des passages d'un livre écrit par Bill Gates avant de donner le ton à la soirée avec Voyager. À la fin de L'étrangleur, une vieille chanson composée à ses débuts, Jean en profite pour égratigner Le temps des cathédrales en s'étranglant de rire dans le micro. Durant le traditionnel rappel, Jean se présente seul avec sa guitare et entame les pièces que le public lui réclame. Chaque fin de show se veut différente. Puis, l'été bien arrivé, Jean continue sur sa lancée et se produit dans la plupart des festivals de la province.

Fin août, le gouvernement fédéral monte un spectacle pour le sommet de la francophonie à Moncton, et c'est Leloup qui est choisi pour représenter le Québec, aux côtés de Youssou N'Dour, du Sénégal, et d'Alliance Ethnik, de France. Cette tournée emmènera Jean à se produire à Sudbury et Toronto pour la première fois. Le 27 août, une foule impressionnante se presse aux abords de la scène du Vieux-Port pour la dernière prestation du loup à Montréal. C'est que Jean a déjà annoncé qu'il prendrait une ou deux années sabbatiques après un spectacle à Gatineau, prévu deux semaines plus tard, pour se consacrer à l'écriture.

C'est aux Beaux dimanches du 3 octobre 1999 que les fans devaient enfin avoir la chance de voir pour la première fois une émission écrite par Leloup, Herbert au pays du Kunderwald. Quatre jours avant sa diffusion, l'émission est annulée par la direction générale des programmes de Radio-Canada. Deux suicides dans un des mini-épisodes seraient la cause de ce retrait. L'émission a finalement été diffusée le 16 décembre 2000.

Leloup est mis en nomination à huit reprises au gala de l'ADISQ et se fait remarquer par son absence à cette soirée diffusée par Radio-Canada. Il reçoit tout de même trois statuettes : auteur-compositeur de l'année, album rock de l'année et spectacle de l'année auteur-compositeur-interprète. Son équipe de production se voit remettre deux Félix : Denis Wolff et Jean Massicotte ont été récompensés du Félix de réalisateur de disques de l'année pour l'album Les fourmis, et le vidéo de La vie est laide a quant à lui été choisi meilleur clip de l'année.

Début novembre, Jean reçoit une invitation à participer au film L'invention de l'amour, le premier long métrage réalisé par le producteur Claude Demers. Il refuse l'invitation pour se consacrer à l'écriture d'un roman.

2000

Printemps 2000, la rumeur gronde: Jean serait de retour de voyage pour une tournée acoustique à l'automne! « C'est pas vraiment acoustique, corrige-t-il. C'est juste pas très fort. On avait vraiment le désir de faire ça acoustique, mais la plupart des salles ne s'y prêtent pas. De toute façon, acoustique pour vrai, c'est pas de micro ni système de son. La seule chose que je peux dire, c'est que ma guitare acoustique n'est pas branchée. Je mets un micro dedans, et on essaie d'éviter les feed-back... Pour le reste, j'utilise aussi ma guitare électrique. Le thrill, c'est qu'on ne joue pas fort, si bien qu'on entend beaucoup les paroles, et que le tout devient très théâtral. » 27 Les dates montréalaises sont précédées d'une apparition à la première du nouveau projet de Marc Labrèche, Le grand blond avec un show sournois, où Jean interprète Je joue de la guitare avec sa nouvelle formation. Il en profite pour annoncer des projets littéraires... qui prendront 5 années pour se concrétiser et alimenteront plusieurs entrevues rocambolesques par la suite. Pendant 4 mois, Jean sillonnera le Québec pour présenter les versions épurées de ses chansons dans des spectacles composés d'une longue portion acoustique où Jean est seul à la guitare, puis d'une portion électrique en trio. Le trio est complété par son vieux complice Alex Cochard à la basse et par Stéphane Gaudreault à la batterie.

Repos bien mérité au printemps 2001 : « un printemps au chaud soleil du Costa Rica », collaboration avec di Salvio sur Discosis, nouvel album de Bran Van 3000, puis retour sur scène. « À 27 ans, je fumais 2 paquets par jour, je buvais 15 cafés, 10 vodkas, pis le reste... Mais j'avais 27 ans. Là, j'ai pogné le 40. Je ne bois plus, je ne fume plus. Ça ne me tente même plus. Je suis donc autant en forme qu'à 27 ans! » 28

Le temps des trios est dépassé: la nouvelle formation pour la tournée des festivals est complète avec choristes et claviers. Un dernier tour de chant pour ses « classiques » avant un changement de cap musical? « Ce sera nettement plus quick que le rock... À force de jouer, un moment donné, je suis arrivé à créer des mélodies et des harmonies qui n'existent pas dans les tounes que j'ai faites jusqu'à maintenant. Je les ai poussées et ça a donné quelque chose de nouveau. » 29 C'est sur ces promesses que Jean s'éclipse pour la prochaine année.

2002

L'année 2002 se termine avec un grand retour de Jean Leloup sur disque, juste à temps pour Noël, avec La vallée des réputations. Le disque marque une nouvelle approche dans la carrière de Jean: sa première réalisation, sa première production et surtout Roi Ponpon, la nouvelle étiquette de disque de Jean Leloup. « Audiogram a toujours été bon pour moi et n'a jamais tenté de faire du contrôle artistique, précise l'artiste. Mais j'aime pas faire des meetings. C'est des discussions à pu finir, juste pour pouvoir faire un remixe. Vu que c'est pas ton fric mais le leur, t'as pas le choix. » 30 Loin du son « plus quick que le rock » annoncé l'année précédente, l'album est dépouillé, presque country. Le premier extrait, Ballade à Toronto, reprend la formule (et les accords) de I lost my baby et donne le ton à l'album. Blitz médiatique à la sortie, annonce de quelques dates de spectacle, puis annulations.

Jean redisparaît pour l'hiver pour ne revenir qu'en mars avec une chanson à l'approche d'une autre guerre en Irak. Take a Break George est le prétexte pour une nouvelle tournée des médias où Jean annoncera, enfin, une série de spectacles. C'est encore à l'émission de Marc Labrèche, Le grand blond avec un show sournois que Jean présentera son nouveau son. Voilà, le nouvel extrait radiophonique, prend un son « Big Band ». La tournée du même nom prendra son envol aux FrancoFolies de Montréal.

Automne chargé pour Jean Leloup, la tournée « Big Band » fait le tour du Québec et se rend même au Nouveau-Brunswick. « Le big band, ça varge, soutient-il. J'ai enfin la section rythmique d'Africains que j'ai toujours voulue. Quand ça roule, ça pogne en sacrament! C'est un ostie de band! » 31 MusiquePlus sélectionne Jean comme artiste du mois pour une deuxième fois et CKOI diffuse une prestation en direct pour la troisième fois... Longs et nombreux spectacles, supplémentaires, Jean a la forme, les fans sont aux anges! Coup de théâtre! À l'approche du gala de l'ADISQ, Jean y va de déclarations fracassantes! « C'est fini, le personnage. Quand Jean Leloup va revenir, il sera Jean Leclerc. [...] La fin de Jean Leloup sera une mort subite. Ensuite, il ne sera plus qu'un être mystérieux et dispersé. Le rock'n'roll, c'est ça: la fin dans la mort. Moi, j'ai filmé la mienne en direct. Après, on n'aura plus la chance de revoir Jean Leloup. [...] Je ne sais pas si je vais refaire de la musique, laisse-t-il entendre. Ça fait 15 ans que je fais ça. J'ai tout fait. Si je reviens, ce sera aux cinq ans, comme une apparition divine... » 32 Mais que se passe-t-il? « Le milieu de la chanson est peuplé d'arriérés mentaux et de deux de pique. [...] Les gens croient au vedettariat. Ils y voient une parcelle d'éternité. Moi, je trouve ça idiot. Wilfred, le champion de Star Académie a une rue à son nom dans son village au Nouveau-Brunswick. Les gens suivent les panneaux indicateurs pour retrouver la maison où il a grandi. » 33 Les derniers spectacles de Leloup sont captés pour la postérité. Serein, Jean offre de très bons spectacles pour finir son ultime tournée. C'est le 19 décembre 2003 à Saint-Jean-sur-Richelieu, lors d'un spectacle chargé d'émotions, que Jean donne son dernier coup de gueule, signale son intention de terminer en beauté et offre ses dernières notes dans un digne suicide artistique.

Comme avant-goût de sa nouvelle carrière, Jean Leloup joue en compagnie des auteurs et co-producteurs Danny Gilmore et Clermont Jolicoeur dans le film Bonzaïon, pendant son ultime tournée de spectacles. Produit avec une poignée de dollars par les deux auteurs et Jacynthe René, Bonzaïon est un délire entre chums qui ont voulu se faire leur cinéma, dans lequel Jean L. joue le rôle de l'agent d'une blonde star de la pop.

2004

Début 2004, début de Jean Leloup, l'acteur. Bonzaïon est présenté en grande première au 22e Rendez-Vous du Cinéma Québécois en février. En octobre, La lune viendra d'elle-même, film dans lequel Jean Leclerc a un petit rôle, sort sur les écrans. En octobre, au 33e Festival du Nouveau Cinéma, Jean présente son court-métrage de fiction Noir destin que le mien. La mystérieuse Anik Jean l'accompagne à la première. Invité à présenter son oeuvre, Jean en profite pour régler quelques comptes avec le milieu cinématographique québécois. Nouvelle tangente artistique, même désir de liberté! Univers très éclaté, Noir destin que le mien est un avant-goût du roman du même nom qui sera lancé l'année suivante. Jean en est le narrateur en plus d'y jouer le personnage principal.

Entre-temps, Jean Leclerc offre un enterrement digne de sa stature à son personnage Leloup. La mort de Leloup est officialisée dans le coffret Exit, annoncée sur le nouveau site web de Roi Ponpon et mise en image dans le vidéoclip de Poupée de porcelaine. Leloup apporte sa flamboyante Fender Jazzmaster '59 au paradis des guitar heroes. Ultime explication de cette tragique disparition: « Pour l'instant, je ne peux pas faire mieux. Je vais commencer bientôt à me répéter. [...] L'industrie me sortait par les oreilles, alors j'en ai profité pour faire un gros fuck you en passant. Faire des shows, j'aimais ça; alors, j'ai continué longtemps et j'en ai fait pas mal. À un moment donné, ç'a été clair comme de l'eau de roche que c'était fini, que j'en avais assez fait. Les chanteurs hot finissent mal s'ils durent trop longtemps. » 34 Malgré tout, Jean répète la promesse lancée dans la foulée de l'annonce de sa mort à l'automne. Ses fans auront droit à de nouvelles chansons sur son site web. Finis les albums négociés à la dure, les pochettes et les contrats. L'avenir est dans les mp3!

« Les chanteurs hot finissent mal s'ils durent trop longtemps. » 35

Jean Leclerc fait ses débuts sur disque à la fin 2004 sur l'album éponyme de Béluga où il collabore aux guitares. Une certaine Anik Jean fait un retour au Québec. Des rumeurs de collaboration avec Jean Leclerc sur un éventuel album se font rapidement entendre...

2005

Début 2005, Anik Jean inaugure, à son tour, un site web. Elle y annonce qu'elle co-réalise un album avec David Sturton et Jean Leloup. Sa première chanson est une reprise de Je suis parti de Leloup. Jean chante les harmonies et joue de la guitare. Sur l'album sorti le 30 août, Anik chante deux nouvelles compositions de Jean ainsi qu'une collaboration.

Le printemps arrive et Jean fait la grande tournée des médias. Il part en croisade contre les peines imposées à deux jeunes de sa connaissance, arrêtés alors qu'ils transportaient de la drogue à leur insu, dans des circonstances nébuleuses. Pour l'occasion, il chante sa nouvelle chanson, Les corneilles, en compagnie de Dan Georgesco à l'émission Bon baisers de France. La chanson sera finalement lancée à l'automne sur l'album du groupe de Dan Georgesco, les Porn Flakes.

Automne 2005, Jean Leclerc lance enfin son roman, Noir destin que le mien, sous le psedonyme Massoud Al-Rachid, le narrateur de l'histoire. « Ça m'a pris quatre ans écrire un roman de 200 pages que j'ai réduit à 150, puis à 80. Tout ce qui reste de ça, c'est 20 bonnes pages. C'est un ratio de un pour 10. » 36 « La base de ce livre, c'est Voltaire, mais avec un peu de Gotlib. [...] On parle d'amour, on parle de questions spirituelles ou philosophiques, mais, à la fin, on se rend bien compte qu'on ne vaut pas un clou! S'il arrive des problèmes, on va se planquer dans des caves: nous ne sommes pas très courageux et si on avait l'immortalité, ce serait gênant. Je pense qu'on meurt pour ne pas être trop gêné. C'est un peu la conclusion du livre. Il est tellement lâche, Massoud! » 37 C'est un retour aux sources pour Jean Leclerc: « J'ai écrit deux romans quand j'étais jeune; l'un était une espèce de copie de Kafka, l'autre une espèce de copie de Céline. Je les avais envoyés à des éditeurs, encourageants et bien gentils, qui m'ont dit poliment que c'était mauvais. » 38

L'automne 2005 voit également arriver une compilation des chansons de Jean Leloup accompagnée d'un DVD sur lequel on retrouve la plupart de ses vidéoclips. Je joue de la guitare 1985-2003 résume en 21 titres une carrière qui laisse le principal intéressé songeur. « Je me demande encore comment certaines de mes chansons ont pu "pogner". Pour Je joue de la guitare, j'ai jamais compris. Le monde aimait ça? » 39 « Ce n'est pas vrai que je vais chanter des vieilles tounes toute ma vie. Les Rolling Stones, je trouve ça niaiseux, je n'en reviens pas. Il y a en a toujours qui seront prêts à (mots déconseillés aux jeunes enfants), mais tu n'es pas obligé de te laisser faire (...) C'est ennuyant de chanter une vieille toune. J'espère que je ne le ferai jamais. » 40

« Je me demande encore comment certaines de mes chansons ont pu "pogner". Pour Je joue de la guitare, j'ai jamais compris. Le monde aimait ça? » 41

2006

Après un automne chargé en nouveautés, l'année 2006 s'annonce tranquille. Le printemps commence avec une nouvelle qui trouve étrangement peu d'écho dans les médias. Marilou David, collaboratrice de Jean Leclerc, annonce que Jean « continue à faire de la musique. Il n'a pas commencé à écrire avec l'intention de faire un disque, mais l'évidence a fini par s'imposer. » 42 La nouvelle est suivie d'un concours de MusiquePlus au titre annonciateur. Le concours Réanimons Leloup invite les téléspectateurs à réaliser un vidéoclip pour la chanson Plein gaz!. Puisque le vidéoclip servira à promouvoir la compilation, les participants peuvent choisir parmi les images des vidéoclips précédents de Jean pour en composer un nouveau. L'annonce de la gagnante est une énième occasion pour Jean de justifier la fin de Leloup. Au passage, il précise son rôle dans sa compagnie, Roi Ponpon. « Je fais la star, dit-il! »

Durant l'été, on promet une nouvelle version du site web de Roi Ponpon. Et on annonce officiellement la sortie d'un nouvel album signé Leclerc! Mexico sortira le 19 septembre. « C'est aujourd'hui officiel : 2006 marque le retour de Jean Leloup! Il a repris le chemin du studio, a récupéré au passage son vrai nom : Jean Leclerc, et il prépare maintenant la sortie de son nouvel album prévue le 19 septembre prochain sur étiquette Roi Ponpon. » 43


1 Jean Leloup-Épuisé, mais toujours aussi mordant par Philippe Zeller pour La Presse Canadienne, 17 août 1992. ^
2 Leloup: drôle de lièvre par André Ducharme dans L'actualité, 1 novembre 1997. ^
3 Jean Leloup entretient soigneusement son image d'enfant terrible du rock! par La Presse Canadienne dans La Presse, 5 avril 1992. ^
4 Alger, sur l'album Menteur. ^
5 On l'aime, voilà! par Yves Schaëffner dans Elle Québec, novembre 2003. ^
6 Ibid. ^
7 Ibid. ^
8 Ibid. ^
9 Leloup: drôle de lièvre par André Ducharme dans L'actualité, 1 novembre 1997. ^
10 Jean Leloup et le showbiz : Le public n'est pas dupe par Denis Lavoie dans La Presse, 8 octobre 1989. ^
11 Jean Leloup-Épuisé, mais toujours aussi mordant par Philippe Zeller pour La Presse Canadienne, 17 août 1992. ^
12 Ibid. ^
13 Ibid. ^
14 Ibid. ^
15 Ibid. ^
16 Leloup: drôle de lièvre par André Ducharme dans L'actualité, 1 novembre 1997. ^
17 Ibid. ^
18 L'angoisse du grand méchant loup; Jean Leloup fait de la musique pour contrer l'angoisse par Sylvain Cormier dans Le Devoir, 26 octobre 1996. ^
19 Ibid. ^
20 Que le vrai Jean Leloup se lève! par Michèle Laferrière dans Le Soleil, 26 octobre 1996. ^
21 Ibid. ^
22 Entrevue avec Jean Leloup: Rencontre du troisième type par Marie-Eve Guérin dans Le Soleil, 3 août 1996. ^
23 Leloup: drôle de lièvre par André Ducharme dans L'actualité, 1 novembre 1997. ^
24 Jean Leloup tel quel par Jean-Christophe Laurence dans La Presse, 22 novembre 1998. ^
25 Jean Leloup - Un chien dans un jeu de quilles par Éric Parazelli dans VOIR, 6 mai 1999. ^
26 Ibid. ^
27 La bête est revenue par Patrick Marsolais dans VOIR, 21 septembre 2000. ^
28 Rencontre rare : Leloup donne de ses nouvelles par Kathleen Lavoie dans Le Soleil, 9 juillet 2001. ^
29 Ibid. ^
30 Jean Leloup s'est évadé par Patrick Gauthier dans Le Journal de Montréal, 28 novembre 2002. ^
31 Bye-bye Leloup, bonjour Leclerc par Kathleen Lavoie dans Le Soleil, 11 octobre 2003. ^
32 Ibid. ^
33 Le dernier coup de gueule de Jean Leloup: Les vedettes du gala de l'ADISQ en prennent pour leur rhume par Stéphane Baillargeon dans Le Devoir, 28 octobre 2003. ^
34 Leloup est mort, vive... Leloup! par Alexandre Vigneault dans La Presse, 17 avril 2004. ^
35 Ibid. ^
36 Jean Leclerc: la vie après Leloup par Kathleen Lavoie dans Le Soleil, 17 avril 2004. ^
37 Jean Leclerc -- Comme si Voltaire avait pris de l'acide par Stéphane Despatie dans VOIR, 29 septembre 2005. ^
38 Ibid. ^
39 Jean Leclerc: personnalités multiples par Annabelle Poisson dans Clin d'oeil, janvier 2006. ^
40 Le fabuleux destin de Massoud Al Rachid par Émilie Côté dans La Presse, 7 septembre 2005. ^
41 Jean Leclerc: personnalités multiples par Annabelle Poisson dans Clin d'oeil, janvier 2006. ^
42 Jean Leclerc prépare un disque... et fait son cinéma! par Alexandre Vigneault dans La Presse, 8 mai 2006. ^
43 Communiqué de presse, Roi Ponpon, 1er août 2006. ^
Dernière mise à jour le 13 septembre 2006. Conception: SD. Photo par Christophe Chat-Verre.
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